Ce samedi soir, l’Espagne entière avait les yeux rivés sur le stade La Cartuja de Séville pour un Classico explosif entre le FC Barcelone et le Real Madrid, en finale de la Coupe du Roi. Un match sous haute tension, alimenté par les polémiques autour de l’arbitrage et les menaces madrilènes de boycotter la rencontre. Finalement, le choc a bien eu lieu… et il a tenu toutes ses promesses.
Privé de Robert Lewandowski, Hansi Flick optait pour un trio offensif composé de Lamine Yamal, Raphinha et Ferran Torres. En face, Carlo Ancelotti surprenait en laissant Kylian Mbappé sur le banc, préférant revenir à un 4-3-1-2 avec Bellingham, Vinicius Jr et Rodrygo.
Le début de match était totalement à l’avantage du Barça. Maîtres du jeu, les Blaugranas imposaient leur rythme, portés par un Lamine Yamal étincelant et un Pedri toujours aussi élégant. Seul Thibaut Courtois retardait l’échéance avec deux parades décisives (19e, 21e). Mais à force de subir, le Real Madrid cédait : à la 28e minute, Pedri, bien servi par Lamine Yamal, décochait une frappe magistrale dans la lucarne pour ouvrir le score (1-0). Une avance logique tant Barcelone dominait.
Nerveux et contestataires, les Madrilènes s’en sortaient sans trop de dégâts malgré un tacle dangereux de Tchouameni sur Dani Olmo, qui aurait pu lui valoir un rouge direct. À la pause, le Real était mené et semblait complètement dépassé.
Conscient du retard, Carlo Ancelotti réagissait dès la reprise en lançant Kylian Mbappé à la place de Rodrygo. Et l’entrée du champion du monde allait tout changer. Sa vitesse et sa percussion faisaient reculer la défense catalane. Szczesny s’interposait d’abord face à Vinicius (49e), mais ne pouvait rien faire face à Mbappé. L’ancien Parisien égalisait d’un superbe coup franc, son tout premier en carrière (1-1, 70e), relançant totalement le suspense.
Boosté par ce but, le Real Madrid continuait d’attaquer. Et à la 78e minute, Aurélien Tchouameni surgissait sur corner pour placer une tête imparable et donner l’avantage aux Merengues (2-1).
On pensait alors que la finale avait basculé pour de bon en faveur du Real. Mais c’était sans compter sur la détermination barcelonaise. À la 85e minute, Ferran Torres profitait d’un service en or de Lamine Yamal pour égaliser (2-2) et envoyer tout le monde en prolongation, malgré un penalty finalement annulé par le VAR dans le temps additionnel.
La prolongation démarrait sur un rythme moins effréné. Il fallait attendre la 115e minute pour voir Jules Koundé jouer les héros. Profitant d’une relance hasardeuse de Luka Modric, le défenseur français récupérait le ballon et envoyait une frappe rasante qui trompait Courtois (3-2).
Le Barça tenait son trophée. Dans une fin de match tendue, les Catalans géraient leur avance pour s’offrir la Coupe du Roi et condamner presque définitivement le Real Madrid à une saison blanche.
Germaine Mansaré
